Vincent Raybaud maraîcher

Publié le par vertsolidaire

Il est maraîcher depuis peu, installé sur la commune de Pernes-les-Fontaines et fournit les paniers des adhérents de l'Amap Caromb Vert solidaire depuis le mois de mars, à la suite d'Arnaud et Manue de La ferme au Bout du chemin. 

Samedi 3 juin, il est présent à l'assemblée générale, content de rencontrer un peu davantage les adhérents et il explique : les conditions de son installation,  l'enjeu de la commercialisation des légumes, trouver des débouchés à la fois réguliers et adaptables. Car en agriculture biologique, la production est encore plus exigeante et pointue. Une attaque de doryphores ? on perd les pommes de terre ; des pluies trop régulières ? les attaques fongiques de mildiou et de rouille fragilisent les oignons et les aulx. Il faut agir vite et ne pas compter ses heures. Etre inventif, par exemple "broyer les restes de choux pour intégrer leur composante souffrée dans la terre et ainsi éloigner les taupins, les vers "fil de fer" qui ravagent les pommes de terre. La rotation des cultures est indispensable, elle est le pivot du maraîchage biologique. Malgré tout, le maraîchage diversifié lui plaît, c'est attractif sur un étal de marché, c'est un défi tout au long de l'année. Il envisage de récolter entre 55 et 60 variétés !

Depuis mars, les petits et les grands paniers qu'il distribue le vendredi soir au cabanon du stade de Caromb comblent les adhérents. Les produits sont beaux, robustes, abondants et goûteux. Quoi d'autre ?

"C’était vraiment intéressant pour moi de faire connaissance avec quelques amapiens avec qui je n’avais paseu l’occasion de discuter, et aussi d’entrevoir, avec ce temps de débat, la diversité des situations suivant nos types de productions. Nous avons du commun, et c’est toujours bien de pouvoir se reconnaître comme pairs d’une agriculture paysanne, mais celle-ci a demultiples visages, des problématiques très différentes. Dans un monde dominé par l’individualisme, nous cherchons souvent du
commun pour trouver du sens, et nous pouvons trouver des causes communes, qui permettent d’agir. (...)
Tant que nous restons modestes, que nous nous permettons la nuance, que l’altérité ne s’efface pas dans le commun, le récit que nous pouvons construire ensemble en vaut la peine. Et il me semble que c’est ce que nous avons fait samedi. Merci à vous, Amapiens !
"

Vincent Raybaud

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