Obso bis

Publié le par vertsolidaire

Obsolescence esthétique [modifier]
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Certains produits (notamment les chaussures et les vêtements) subissent une obsolescence subjective. Les modes vestimentaires et les critères d'élégance évoluent rapidement et les vêtements perdent leur valeur simplement parce qu'ils ne sont plus « à la mode ».

Certains fabricants exploitent ce principe en lançant des opérations marketing et des campagnes publicitaires dont le but est de créer des modes et d'en discréditer d'autres. À noter tout de même l'effet « boomerang » de l'obsolescence esthétique : un objet qualifié de démodé pourrait très bien revenir au goût du jour quelques années plus tard.

Exemples [modifier]

Quelques exemples sont cités par Cosima Dannoritzer dans son documentaire Prêt à jeter de 2010

 

L'ampoule électrique à incandescence [modifier]

Sa durée de vie a été « harmonisée » et maintenue par les industriels (cartel Phœbus) à 1 000 heures, dans le monde entier. Le documentaire en fait un argument majeur et affirme que des technologies 10 fois plus durables à performances égales (éclairage, consommation, prix) ont été refusées par les fabricants. Le reportage présente également une ampoule de 1901, qui brille sans interruption depuis plus d'un siècle. Mais la validité de cet exemple est contestable car l'augmentation de la durée de vie se fait au détriment de la consommation 49. L'optimum entre durée de vie et consommation serait de 1000 heures selon un calcul 50 faisant intervenir durée de vie, luminosité et consommation, mais il est facile de prolonger cette durée avec n'importe quel variateur du commerce (qui sous-volte plus ou moins l'ampoule) au détriment du rendement lumineux. D'autres techniques que le sous-voltage existent pour augmenter la durée de vie d'une ampoule tungstène et ont été commercialisées : filament à double spirale, bulbe rempli de gaz rare (néon, krypton) ou, au contraire, d'halogène. Un compromis est fait à chaque fois entre consommation et durée de vie, ce qui est très visible sur les ampoules survoltées ditesflood. Dans les années 50 la commission de la concurrence britannique a certes condamné le cartel Phoebus pour entente sur les prix, mais a reconnu que le standard des 1000 heures représentait un bon compromis, au bénéfice des consommateurs 51. Il s'agirait ici d'un mauvais exemple et le documentaire semble sur ce point erroné. Voir Lampe à incandescence classique.

L'automobile [modifier]

pour concurrencer Henry Ford et sa Ford T volontairement vendue comme modèle unique, à portée du consommateur moyen, fiable, facile à réparer et très robuste, Alfred P. Sloan a inventé pour General Motors une Chevrolet conçue avec un châssis et un moteur uniques, mais selon le concept du changement de gamme à raison de trois nouveaux modèles de carrosserie, formes, couleurs et accessoires par an. En démodant rapidement les produits par la publicité, il pousse l'automobiliste à sans cesse abandonner son véhicule « démodé » au profit d'un modèle plus à la mode. C'est ainsi que General Motors a forcé Ford à changer de stratégie pour se lancer dans la course aux nouveaux modèles.
Il semble qu'il s'agisse-là du début du modèle d'« obsolescence programmée par l'esthétique et le design »1. Réciproquement, Peugeot a jadis capitalisé pour pour sa publicité Call Me Undestructible dansScientific American, toujours sur la 404, sur le fait que le plus ancien véhicule automobile toujours en état de marche aux États-Unis était une Peugeot de 1898. La firme ne réussit pas pour autant à prendre durablement pied aux USA.

La batterie de l'iPod [modifier]

La batterie des première, deuxième et troisième générations (et non l'iPod dans son ensemble) est prévue pour durer 18 mois. Une fois la panne survenue, les services de soutien technique d'Applesuggéraient de remplacer l'appareil tout entier, ne proposant pas de vendre séparément une nouvelle batterie. À la suite du procès en recours collectif intenté par Elizabeth Pritzker devant la justice américaine, Apple mit en place un service de remplacement des batteries périmées.

Certaines sont équipées d'une puce compteur, bloquant l'impression au-delà d'un nombre convenu de feuilles1. Ces données figurent bien souvent dans le cahier des charges de l'imprimante. Certaines cartouches d'encre sont également équipées d'une puce comptant le nombre d'impressions, indiquant alors un faux niveau d'encre dans le logiciel d'impression, ce qui amène à jeter des cartouches contenant encore de l'encre52. Leur commercialisation est depuis 2006 interdite dans l'Union européenne53.

L'informatique [modifier]

Les microprocesseur pour les ordinateurs personnels, dont le marché très fortement soumis à l'obsolescence est dominé par deux constructeurs mondiaux : intel et AMD. L'obsolescence est ici le résultat d'un progrès des performances de ceux-ci (progrès très important puisque exponentiel en ce qui concerne le nombre de transistors par microprocesseur54 même si les fréquences plafonnent ou régressent depuis 2002 en raison de la miniaturisation). La vérification surprenante dans les faits de la loi (conjecture) de Moore sur une longue période peut avoir plusieurs explications :

    • Rythme de progression régulier conséquence de cycles de recherche et développement puis validation des nouveaux processus de microgravure selon des calendriers à peu près identiques dans le temps et pour tous les constructeurs.
    • Stratégie délibérée de rythme de progression planifié des performances pour les produits commercialisés à destination du grand public. Il y aurait un intérêt économique au contrôle de la demande par répartition distillée de l'offre. En maîtrisant dans le temps la diffusion des progrès technologiques, il est possible que les géants des semi-conducteurs définissent eux-mêmes un modèle stable de consommation et s'assurent ainsi d'une correspondance entre leurs efforts d'innovation et les désirs de renouvellements de leur clientèle. L'autolimitation de l'offre obligerait ainsi les consommateurs à mettre à jour régulièrement leur matériel. Pour être effective, il faut néanmoins qu'une telle autolimitation de l'offre puisse s'appuyer sur une cartellisation forte du marché et brider la mise sur le marché de l'innovation, ceci afin d'assurer à l'ensemble du secteur concerné une rente ou un simple retour sur investissement, étant donnés les coûts colossaux de la recherche et de la construction / mise à niveau des usines nécessaires (ces coûts expliquant notamment la concentration du secteur).

Il faut toutefois observer que cette progressivité de toute montée d'échelle est observée dans tous les domaines industriels, en particulier les alternateurs de centrales électriques, afin justement de maîtriser les nouveaux problèmes associés aux changements de taille ou de puissance. La progression se fait délibérément en suivant des séries Renard55, ce qui explique des choix de tension qui pourraient sembler étranges (63 kV).

Les constructeurs, bénéficient de la prudence des éditeurs de logiciels. Ceux-ci mettent parfois en place des mécanismes bloquant l'installation de leurs logiciels sur des ordinateurs de faible puissance. Cette disposition évite d'associer une image de lenteur aux nouveaux logiciels en général plus gourmands en ressources. Des ordinateurs parfaitement fonctionnels, sont donc rendus obsolètes par le fait que les nouvelles versions demandent des performances trop élevées. On observe cependant exactement le même phénomène de demande accrue de puissance dans le logiciel libre (sans blocage toutefois, mais avec des performances rendant néanmoins le matériel inutilisable en pratique). Cela a par exemple été le cas avec KDE sous Linux56.

Réciproquement, les constructeurs informatiques offrent souvent les dernières versions pré-installées de certains logiciels pour chaque achat de matériel. Ils augmentent ainsi le degré de péremption des versions antérieures. Ces phénomènes sont éliminés en remplaçant les logiciels dits "propriétaires" (ou "privateurs" en français par Richard Stallman) par leurs correspondants dans le domaine du Libre.

iPhone 5 [modifier]

En septembre 2012, la compagnie Apple annonce la sortie du nouvel iPhone qui comporte un nouveau connecteur de format différent de tous les autres iPods et iPhones précédemment produits par la compagnie. Ainsi, cette décision impose aux utilisateurs possédant des accessoires d'iPod ou d'iPhone de changer ces accessoires ou d'acheter des adaptateurs pour chacun des appareils. Les Amis de la Terre - France commentent la sortie de l'iPhone en parlant d'un exemple d'obsolescence programmée57. L'organisation affirme aussi que l'objet même était tellement souvent renouvelé qu'il causait un gaspillage de ressources57.

Exemples de produits durables [modifier]

  • Le fabricant d'électroménager Bauknecht a soumis en 2012 différentes machines à laver et sèche-linge à un test d'endurance de l’organisme TÜV. Ceux-ci auraient fonctionné respectivement pendant 2500 cycles et 1800 cycles. Cela correspondrait à plus de 10 ans d'utilisation61.
  • Le fabricant d'électroménager Miele affirme que durant un test d'endurance de 2003 de l'institut de recherches de Krefeld (wfk), les machines à laver Miele auraient fonctionné pendant 5000 cycles, soit 10 000 heures. Cela correspondrait à 20 ans d'utilisation, soit 6 ans de plus que les produits concurrents62.

Recherche de solutions [modifier]

Si certains industriels sont tentés de raccourcir la durée d'usage de leurs produits pour en vendre davantage et augmenter ainsi, peut-être temporairement et aux frais de leur image, leurs bénéfices, au prix d'un impact sur l'environnement et les ressources (voir Halte à la croissance ?), il appartient aux États de trouver des contre-mesures.

Économie de fonctionnalité [modifier]

L'une de ces solutions pourrait passer par l'économie de fonctionnalité promue en France par Nicolas Hulot dans l'ouvrage réalisé par la fondation du même nom : Pour un Pacte Ecologique63 . Le principe est de remplacer l'achat et la possession d'un objet par la location du service correspondant64. Au lieu d'être propriétaire, on paie pour le service rendu. Les entreprises gagnent alors à fabriquer des biens durables et facilement réparables.

L'ouvrage prend exemple sur Xerox pour le marché des photocopieuses professionnelles. Il cite également Michelin, "qui vend moins de pneus que par le passé tout en augmentant son chiffre d'affaires dans le secteur du transport routier" : le fabriquant de pneu gère lui-même les pneumatiques des sociétés de transport65. On peut citer également les systèmes d'autopartage, ou le vélib'. Voir l'article détaillééconomie de fonctionnalité.

Il faut évidemment veiller à ce que pour diminuer ses coûts un constructeur ne cesse pas toute amélioration de ses modèles. Des lois antitrust doivent donc veiller à ce qu'aucune entreprise géante ne paralyse la concurrence.

Législation [modifier]

En France, le groupe Europe Écologie Les Verts du Sénat a déposé le 18 mars 2013 une proposition de loi visant à lutter contre l'obsolescence et augmenter la durée de vie des produits66. Le texte vise à donner une définition précise du concept, à étendre la durée légale de conformité des produits, à faciliter l'accès aux pièces détachées nécessaires à la réparation d'un produit et à rendre les stratégies d'obsolescence programmée punissables de deux ans d'emprisonnement et de 37 500 € d'amendes.

Là encore, il importe de veiller à ce que cette loi n'ait pas l'effet pervers de maintenir en survie artificielle au profit du constructeur et aux dépens du consommateur des modèles inefficaces et polluants alors que des améliorations sont prêtes dans les bureaux d'études. On voit apparaître ici encore la notion de compromis optimal, mais aussi l'importance d'une concurrence pour éviter les blocages

Le blog d'éconoclaste

 

 


 

 

Le mythe de l'obsolescence programmée
 Alexandre Delaigue  mardi 8 mars 2011  19:19  EcoBlabla  # 1773  rss PDF 

 

"L'obsolescence programmée" est l'idée selon laquelle si les produits que vous achetez se dégradent rapidement (contrairement aux bons vieux produits inusables de nos grands-parents), ce n'est pas un hasard : c'est une machination ourdie par les entreprises industrielles, qui ont trouvé là un moyen de nous obliger à racheter régulièrement leurs produits. C'est une de ces idées qui tient une bonne place dans la conscience populaire, mais qui ne convainc guère les économistes, pour plusieurs raisons.

Mais il n'y a pas que ces biais de survie et d'idéalisation du passé. 

Bien sûr les choses ne sont pas si simples, et en pratique, beaucoup des produits que nous achetons ne sont pas particulièrement durables. Il peut y avoir deux raisons à cela. La première tient aux contraintes de la production. La durabilité est une qualité désirable; mais il y a d'autres, nombreuses qualités désirables, comme un faible coût de production, ou des caractéristiques spécifiques. Pour rester sur l'exemple des collants, on a supposé au dessus que faire un collant de durée de vie d'un an ne coûte pas cher. Ce n'est pas certain : si faire 26 collants durant deux semaines coûte au total moins cher qu'un seul collant durant un an, alors, il est préférable de fabriquer les produits moins durables - et les consommatrices soucieuses de leur pouvoir d'achat pourront préférer ceux-ci. Si pour que les collants soient durables, il faut qu'ils aient l'apparence de bas de contention, je connais beaucoup de femmes qui préféreront d'autres modèles moins solides.

Un fer à vapeur sous pression est moins durable que le vénérable fer en fonte qui ornait la cuisinière de mon arrière-grand mère; faire passer de la vapeur sous pression dans des pièces métalliques provoque une usure bien plus rapide. Il est aussi nettement plus pratique à utiliser. Une poele recouverte de téflon est moins durable qu'une casserole en cuivre massif; elle est aussi moins coûteuse, et bien plus commode. Comme nous sommes des enfants gâtés par la société de consommation, nous voudrions que tout soit à la fois durable, esthétique, pratique, et peu cher. A la fin du 19ième siècle, les marines européennes avaient cherché à produire des bâtiments de guerre à la fois rapides, dotés d'une énorme puissance de feu, et d'un gros blindage. Mais qui dit blindage et armements dit poids élevé, ce qui nuit à la manoeuvrabilité et à la vitesse. Tout problème d'ingéniérie nécessite d'optimiser entre différentes qualités incompatibles. Bien souvent, la réparabilité ou la durabilité passent au second plan, derrière d'autres qualités, comme le prix. Produire en grande série standardisée permet de réduire considérablement les coûts; réparer est un artisanat qui coûte très cher, parce que dans nos pays développés le travail coûte cher.

A côté de produits peu durables, il est également possible de trouver des produits très durables, mais chers. Un costume sur mesure fait chez un tailleur sera plus beau, conçu avec des tissus de bien meilleure qualité que le bas de gamme que vous trouverez dans le premier magasin venu: il sera aussi beaucoup plus cher. Certaines marques ont fait de la durée de vie élevée leur principal argument commercial (briquets Zippo garantis à vie, piles Duracell et leur lapin qui dure longtemps, voitures japonaises ou coréennes garanties 5 ans, chaussures Church qui durent toute une vie...) ce qui montre que faire des produits à longue durée de vie n'est certainement pas rédhibitoire pour les profits, bien au contraire. Simplement, la durée de vie n'est pas l'unique qualité désirable dans un produit.

Et cette optimisation entre des qualités concurrentes rencontre les aspirations, elles-mêmes variées, des consommateurs. Une observation modérée de mes semblables de sexe féminin m'a ainsi permis de constater que nombre d'entre elles changent très régulièrement de tenue vestimentaire, et qu'elles semblent y attacher beaucoup d'importance. Dès lors, il ne me semble pas absurde d'envisager qu'elles préfèrent acheter 26 paires de collants dans l'année - ce qui permet d'en avoir des différentes - plutôt que de porter toujours les mêmes à longueur d'année. Ce sont peut-être des dindes écervelées qui ont le cerveau lavé par la presse féminine et les diktats de la mode; plus probablement, elles font de leur tenue vestimentaire une façon de manifester leur goût et leur charme.

Et c'est la seconde raison qui explique pourquoi les produits ne sont pas toujours très durables; soumis au choix entre des produits durables et des produits rapidement obsolètes, nous avons souvent tendance à préférer les seconds. Nous aimons la variété et la nouveauté. Consommer n'est pas seulement satisfaire un besoin utilitaire; c'est aussi une source de satisfaction, de démonstration de diverses qualités personnelles à notre entourage. On peut qualifier ces sentiments de frivoles, se moquer de ces gens qui vont se ruer sur un Ipad 2 dont ils n'ont rien à faire; mais constater aussi que les sociétés qui ont voulu substituer à ces caractéristiques humaines la stricte austérité (ha, le col Mao pour tout le monde) n'étaient pas particulièrement respectueuses des libertés, ou de la vie humaine. Et noter que jamais personne ne vous a obligé à acheter quoi que ce soit. Il y a évidemment une pression sociale; et parce que le marché ne peut pas toujours satisfaire tout le monde, nous sommes obligés parfois de nous conformer aux modes de consommation de la majorité, à contrecœur.

Mais comme on le sait depuis Adam Smith, des gens du même métier se rencontrent rarement sans que cela ne se termine par une conversation sur les moyens d'augmenter les prix; et le cartel en question, en plus d'établir des normes, a aussi réparti les zones géographiques entre producteurs, afin de s'assurer à chacun de confortables rentes de monopoles. Le cartel en question a donc fait l'objet desanctions des autorités antitrust; on peut noter que si le rapport sanctionne les accords sur les prix, il montre que la durée de vie de 1000 heures est un compromis technique entre diverses qualités, et pas une tentative pour escroquer les consommateurs. Une information que bien entendu, le documentaire n'évoque pas.

Poussant vers les années 30, le documentaire nous fait le portrait d'un américain, Bernard London, présenté comme le "père spirituel" de l'obsolescence programmée, pour avoir écrit un pamphlet en 1932 intitulé "sortir de la crise par l'obsolescence programmée". La lecture de ce document, en fait, n'indique rien sur l'opportunité d'une stratégie des entreprises pour inciter les consommateurs à remplacer leurs produits; la préconisation de l'auteur est celle d'une vaste prime à la casse obligatoire, portant sur tous les produits manufacturés, l'Etat rachetant de façon obligatoire tous les produits à partir d'une certaine durée prévue à l'avance. Une idée économique stupide, mais dans le désarroi provoqué par la déflation et 25% de chômeurs en 1932, celles-ci étaient légion. Alors qu'un quart de la population américaine ne parvenait pas à se nourrir, le gouvernement américain payait les fermiers pour qu'ils abattent leurs troupeaux de vaches, afin de faire remonter le prix du lait. Nous savons aujourd'hui qu'il suffisait de sortir de l'étalon-or et d'appliquer une politique monétaire non-suicidaire pour se sortir de la crise; à l'époque, on ne le savait pas, et on assistait au grand concours des idées farfelues. Nous n'avons pas tellement changé, mais nous avons moins d'excuses.

Ce passage m'a irrésistiblement rappelé cette phrase de J.M. Folz, ancien PDG de Peugeot, qui a déclaré un jour "qu'il y a trois façons de se ruiner : le jeu, les femmes et les ingénieurs. Les deux premières sont les plus agréables, la troisième est la plus sûre". Il entendait par là que ce que les ingénieurs aiment concevoir n'est pas toujours ce que les clients désirent, et qu'à trop suivre les ingénieurs, on finit par faire des produits hors de prix et qui n'intéressent pas les clients (ayant dirigé Citroen, il savait de quoi il parlait). Etant donnée la mentalité des ingénieurs dans les années 50, il est fort probable qu'ils n'ont pas apprécié de perdre une partie de leur pouvoir dans les grandes entreprises industrielles au profit des services de design et de marketing, et regretté de ne plus pouvoir fabriquer ce qui leur plaisait. Il est certain que tout le monde, consommateurs et entreprises, y a

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